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Aurélien Lejeune, l'homme le plus fort de France

Depuis 5 ans, Aurélien Lejeune conserve son titre d’Homme le plus fort de France. Il a connu les débuts du Strong et multiplie aujourd’hui les compétitions autour du monde. L’équipe Nutrimuscle a eu le plaisir de le recevoir pour parler de sa pratique, de son parcours d’athlète et comment les compléments alimentaires l’aident au quotidien. 
Aurélien Lejeune, l'homme le plus fort de France

Depuis 5 ans, Aurélien Lejeune conserve son titre d’Homme le plus fort de France. Il a connu les débuts du Strong et multiplie aujourd’hui les compétitions autour du monde. L’équipe Nutrimuscle a eu le plaisir de le recevoir pour parler de sa pratique, de son parcours d’athlète et comment les compléments alimentaires l’aident au quotidien. 


Peux-tu te présenter en tant qu’athlète ? 

Je m’appelle Aurélien Lejeune, j’ai 38 ans. Ça fait 20 ans que j’ai commencé la musculation. En 2008, j’ai commencé les sports de force. J’ai 12 titres de champion de France dans différentes fédérations et catégories. 

En 2012, je me suis spécialisé dans le strongman. J’ai été deux fois vice-champion d’Ile-de-France d’Homme fort. En 2019 j’ai gagné pour la première fois le titre d’Homme le plus fort de France et je l’ai gardé depuis 5 ans. 

J’habite en Normandie, j’ai toujours vécu là-bas. Habiter à la campagne, ça me permet de m’entraîner dans mon jardin, parce que la plupart des salles ne sont pas équipées en matériel de strongman. En plus, je suis assez proche de Paris finalement, donc ça ne pose pas de problème pour les compétitions.

Cette année, j’ai été une nouvelle fois titré champion de France de Strong. J’ai aussi été invité au Ragnarok Games à Miami où j’ai fini 2e. En avril j’étais au Siberian Power Show en Russie où j’ai fini 7e. Ma prochaine compétition, c’est la World’s Strongest Latino au Portugal. En septembre, je vais à Orlando, en Novembre, en Islande pour une autre compétition. Ça me fait voyager, c’est cool ! 

Mon objectif est de participer au concours d’Homme le plus fort du monde, en mai 2024. Si en décembre je fais le podium, je suis sûr d’aller au World en mai. 


Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le sport du strongman? 

Le strong est un sport spectacle. Ce n'est pas géré comme une fédération, c'est un sport privé. On a une vingtaine d’épreuves possibles. On les connaît un ou deux mois avant la compétition, elles sont au nombre de 5 ou 6. On peut se préparer, mais c’est différent d’un powerlifter qui, lui, sait à chaque compétition qu’il aura ses trois mouvements. Le strong, ça change tout le temps et ça va être hors du commun comme exercice de force, mais toujours fonctionnel : déplacer un camion, soulever un pneu, passer un tronc d’arbre au-dessus de sa tête... On a un temps d’environ 1 min ou 1 minute 30. 

On a tous nos mouvements préférés, souvent c’est ceux où on se débrouille le mieux. Personnellement, j’adore les exercices de grip, la tenue d’Hercule, le soulevé de terre… Je suis moins fan des mouvements au-dessus de la tête. 

Le cœur de notre entraînement c’est des mouvements de base, comme en musculation. 

Avant, il n’y avait pas de catégorie de poids de corps. Aujourd'hui, y a 4 catégories de poids de corps : -80 kg, -90 kg, -105 kg et la classe open, sans limite. Le concours de l’Homme le plus fort du monde est un championnat open, sans limite de poids. 

Le fait d’être champion de France sur le plan mondial ne te donne aucun droit pour la suite. Pour participer aux compétitions internationales, il y a des passerelles de compétitions pour se qualifier à d’autres compétitions. Sinon, c’est sur invitation directe du promoteur. 


Comment as-tu connu le strong ? 

J’ai toujours voulu faire des concours de force quand j’étais petit, je regardais les compétitions de strong à la télévision. Mes idoles, c’était Jón Páll Sigmarsson et Bill Kazmaier. Pour l’anecdote, Bill a été l’arbitre d’une de mes compétitions aux Etats-Unis [rires]. Ça m'a fait bizarre de le rencontrer avec 30 ans de différence.  

J’ai fait plein de sports quand j’étais jeune : athlétisme, rugby, force athlétique… Avec le rugby, j’ai compris que j’avais du potentiel pour développer ma force. Ça m'a conduit progressivement vers le strong. 

A l’époque, c’était pas facile de faire du strong. C’était pas aussi développé qu’aujourd’hui et on avait du mal à trouver les pratiquants, les dates de compétition, où s’entraîner… c’est un peu plus simple et démocratisé aujourd’hui. 


Comment as-tu débuté avec les compléments alimentaires ? 

Quand j’ai commencé à m’entraîner, je ne prenais pas de compléments alimentaires. Il y a 20 ans, les compléments alimentaires étaient très mal vus et c’est au bout de 2 ou 3 ans de musculation que j’ai commencé à prendre des protéines, sur les conseils de pratiquants à la salle. 

A l’époque, j’achetais chez Nutrimuscle via le magazine du Monde du Muscle. J’ai connu Nutrimuscle à ses débuts et je les ai redécouvert il y a 3-4 ans en tant qu’athlète de la marque.


Quels sont ceux que tu consommes le plus ? 

Tous les matins j’ai ma routine : Oméga-3, Multivitamines Multiminéraux, huile de krill pour la santé. Quand on est sportif, on fait toujours attention, notamment quand on a un poids de corps très élevé comme le mien. J’utilise aussi le collagène pour la protection articulaire.

A l’entraînement, je prends toujours des BCAAs. En protéine je prends un peu de whey, mais c’est surtout la peptopro. Parfois de la créatine, et de la Bêta-Alanine [pour retarder la fatigue, augmenter la force et l'endurance, NDLR]. Je prends de la peptopro avec des arômes car, on ne va pas se mentir, la peptopro pure a un goût horrible. Les protéines me permettent de maintenir mon poids de corps, je ne cherche plus à me développer musculairement donc c’est vraiment occasionnel. 

Je prends parfois le Blend Night Recovery. Je prends aussi beaucoup de flocons d’orge, farine de sarrasin pour la cuisine. Mon truc favori chez Nutrimuscle, c’est la pâte à tartiner choco-noisettes. C’est une tuerie. 


Quels aliments et quels plats consommes-tu pour développer la force ? 

Je prends du poids très facilement. Mon poids de forme est de 160 kg, j’essaie de le limiter. 

Je consomme beaucoup de protéines et de glucides, je consomme peu de légumes car il en faut pour la santé, mais je ne suis vraiment pas fan. Je fais 6 repas par jour, trois gros repas et trois collations vers 10h et 16-17h. En ce moment, mes collations sont un bol de flocons d’orge avec du miel. 

Pour le strongman, c’est plutôt des plats hyperprotéinés et très riches en glucides car les entraînements sont très longs, entre 2h30/3h. Il faut avoir assez d’énergie pour tenir. 


Quel était ton tout premier entraînement de strong ? 

Je m’en rappelle très bien ! J’avais 26 ou 27 ans. La difficulté à l’époque, c’était d’avoir du matériel. J’étais allé à Amiens. J’avais contacté un ancien athlète sur Facebook pour m'entraîner avec lui. Pendant 2 ou 3 ans, j’allais tous les week-ends à Amiens pour m’entraîner avec son matériel. A la première séance d’entraînement, j’avais testé les atlas stones, j’en avais fait une à 180 kg et les valises à 140 kg. Je n’étais pas novice en musculation donc j’avais déjà développé ma force. Mais je me souviens que j’avais beaucoup aimé cette séance ! 


C’est mieux de s’entraîner seul ou à plusieurs ?

C’est toujours mieux de s’entraîner avec du monde, pour l’aspect motivation et sécurité. Je recommande d’avoir un coach. Personnellement, bien que je sois athlète et moi-même coach, je suis coaché par Jean-François Caron, athlète québécois. J’ai pour objectif de réaliser le World’s Strongest Man, donc ça me permet de déléguer mon entraînement et ma diet’ à mon coach. 


Est-ce qu’il y a une bonne ambiance dans les compétitions de strong ? 

Sur le moment, il y a de la compétitivité. Mais je trouve que l’ambiance est plutôt bonne : tout le monde s’entraide, se conseille, se motive. Avant, c’était totalement différent. Il y a 4 ou 5 ans, avant la fédération, c’était une très mauvaise ambiance. Depuis la création de la fédération, l’ambiance est très familiale : quand t’y vas, tu sais que c’est pour la compétition et que tu vas passer un bon moment. 


As-tu déjà eu des moments de doutes où tu as failli tout arrêter ? 

J’ai dû me faire opérer au genou à cause d’une tendinite mal soignée. Mon tendon rotulien était partiellement arraché. C’était dû à l’accumulation. Durant l’année 2017 je sentais que ça n’allait pas. J’avais mal au quotidien. 

Quand je me suis blessé, le premier médecin du sport que je suis allé voir m’a dit que le sport serait fini pour moi, que mon genou n’était pas opérable et que ma carrière était finie. Heureusement, ma femme qui travaille dans le médical a pu contacter un médecin du sport, qui a accepté sans problème de m’opérer. Six mois après, je reprenais le sport. [rires]

Aujourd’hui, ma santé se porte bien, si on ne fait pas attention à ce que disent les médecins sur mon obésité morbide [rires]. Mon médecin du sport me laisse assez tranquille malgré mon poids de corps élevé. 


Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut commencer le strong ? 

Mon premier conseil serait de bien s’entourer. Aujourd'hui, on a la facilité de communiquer avec les réseaux, on peut trouver des coach compétents dans le domaine. C’est important de faire attention et de se préserver des blessures. Les réseaux sociaux ont réuni beaucoup de passionnés, ils ont fait grandir et connaître le strong à de nombreuses personnes. Je n’y vois que du positif. 

Aujourd’hui, pour pouvoir débuter dans le strongman, on est obligé d’avoir du matériel. Bien que quelques salles de cross training commencent à mettre un peu de matériel à disposition, il faut, à un moment, se procurer son propre matériel, et c’est un investissement. 

Suivez l'actualité d'Aurélien sur Instagram : @aurelienstrongman